Le 14 septembre 2025 restera une date marquante dans l’histoire de l’athlétisme. Sous une chaleur écrasante, la finale du marathon féminin a offert un spectacle de détermination et de résilience. Peres Jepchirchir, déjà sacrée olympique à Tokyo en 2021, a trouvé les ressources nécessaires pour triompher, confirmant la suprématie kényane dans cette discipline reine. Le coup d’envoi, avancé de 30 minutes pour atténuer l’effet de la chaleur (28-30°C), n’a pas empêché une course exigeante. L’Américaine Susanna Sullivan a pris les devants sur la première moitié, avant que Tigst Assefa et Peres Jepchirchir ne s’imposent en tête. Dans un sprint final étouffant, Jepchirchir a arraché la victoire en 2h24min43, seulement deux secondes devant Assefa (2h24min45).
L’Uruguayenne Julia Paternain, 25 ans, a créé la surprise en décrochant le bronze (2h27min23), offrant à son pays une première médaille mondiale. Cette victoire a un parfum de revanche pour Jepchirchir, qui n’avait disputé aucun marathon avant Tokyo cette saison. À l’inverse, Tigst Assefa, recordwoman du monde féminin pur (2h15min50 à Londres), a manqué de fraîcheur mais s’est dite satisfaite de sa médaille d’argent malgré une préparation compliquée. Cette nouvelle bataille entre le Kenya et l’Éthiopie illustre une fois de plus leur domination historique. Au-delà du duel africain, la course a offert d’autres performances notables. L’Américaine Sullivan a terminé quatrième (2h28min17) après avoir mené longtemps.
La Japonaise Kana Kobayashi s’est classée septième sous les acclamations du public, tandis que certaines favorites, comme l’Éthiopienne Tigist Ketema, ont abandonné. D’autres athlètes d’origine africaine, naturalisées et représentant Bahreïn, comme Shitaye Eshete et Eunice Chumba, ont également marqué la compétition, témoignant de l’influence continue des coureuses africaines sur la scène mondiale. L’Ougandaise Stella Chesang a quant à elle renforcé la présence africaine parmi les meilleures. Les Mondiaux de Tokyo 2025 rappellent que l’Afrique de l’Est demeure le berceau du marathon mondial. L’or kényan et l’argent éthiopien incarnent non seulement l’excellence sportive, mais aussi la résilience et l’inspiration pour toute une génération. Cette épopée confirme que l’héritage africain continue de s’écrire sur la scène internationale, avec toujours plus de fierté et de promesses pour l’avenir.