Le jeudi 11 septembre 2025, alors que l’avion du président Félix-Antoine Tshisekedi revenant du Kazakhstan s’apprêtait à atterrir, une panne électrique a plongé l’aéroport de N’Djili dans l’obscurité. L’appareil a dû survoler Kinshasa pendant près de quarante minutes, tandis que plusieurs vols commerciaux étaient déroutés vers Brazzaville. Face à cet incident, les autorités ont pris des mesures immédiates. Une trentaine d’agents de la Régie des voies aériennes (RVA) ont été arrêtés par la Garde républicaine. Le commandant de l’aéroport a été suspendu pour ne pas avoir respecté les directives relatives à l’acquisition d’un inverseur de charges destiné à prévenir de telles pannes. Une enquête interne a été ouverte pour déterminer les responsabilités.
Sur le plan technique, l’incident a été attribué à la vétusté des installations, un problème déjà signalé à plusieurs reprises. L’aéroport de N’Djili dépend en grande partie de groupes électrogènes, rendant son fonctionnement vulnérable aux coupures. Le président du conseil d’administration de la RVA a reconnu cette fragilité, appelant à une modernisation urgente afin de garantir la sécurité et la régularité du trafic aérien. Dans l’opinion publique, les réactions oscillent entre la thèse d’une simple défaillance technique et celle d’un éventuel sabotage, certains jugeant le timing de la panne suspect. Toutefois, aucune preuve ne permet à ce stade de confirmer cette hypothèse. Cet épisode met en évidence la nécessité pour la RDC de renforcer ses infrastructures stratégiques. La fiabilité de l’aéroport de N’Djili, vitrine internationale du pays, apparaît essentielle pour la sécurité nationale et l’image du Congo sur la scène mondiale.