L’administration américaine poursuit depuis plusieurs années une politique de limitation stricte de l’immigration, incluant l’expulsion de ressortissants étrangers vers des pays tiers. Le 10 septembre 2025, le Président ghanéen John Dramani Mahama a annoncé que son pays accepterait certains ressortissants ouest-africains expulsés des États-Unis. Cette décision s’appuie sur la libre circulation au sein de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Une première vague de quatorze personnes, comprenant notamment des Nigérians et un Gambien, est arrivée à Accra. Ces personnes n’avaient pas forcément de liens antérieurs avec le Ghana et devront s’adapter à un nouvel environnement.
Cette initiative s’inscrit dans un cadre plus large de politique américaine visant à transférer des migrants vers des pays tiers. Des pays comme le Panama, le Salvador, le Soudan du Sud, le Rwanda et l’Eswatini ont déjà été concernés par ce type de dispositif. Les autorités américaines indiquent que l’objectif est de gérer les flux migratoires et de réduire le nombre de migrants en situation irrégulière sur le territoire américain. Au niveau régional, la décision du Ghana a suscité des réactions diverses. Le Nigeria, puissance économique de la région, n’a pas accepté de collaborer de la même manière avec les États-Unis.
Des organisations et observateurs régionaux suivent également la situation, en soulignant les défis liés à l’intégration des migrants et à la gestion des flux dans un contexte de déplacements déjà élevés liés aux crises économiques, climatiques et sécuritaires. Sur le plan national, les autorités ghanéennes sont chargées de mettre en place des dispositifs d’accueil et d’accompagnement pour les migrants, afin de faciliter leur intégration et de répondre aux besoins logistiques et sociaux. Les questions de santé, de logement et de documentation sont au cœur des efforts des autorités et des partenaires internationaux impliqués. Cette situation illustre les enjeux de la migration internationale et de la coopération entre pays africains et États-Unis. Elle met en évidence la nécessité d’une coordination régionale et d’une planification pour gérer les flux migratoires tout en respectant les normes et les cadres légaux internationaux.