L’Afrique au cœur des solutions climatiques mondiales
Du 8 au 10 septembre 2025, la capitale éthiopienne a été le théâtre du Deuxième Sommet Africain sur le Climat (ACS2), co-organisé par la Commission de l’Union Africaine et le gouvernement éthiopien. Placé sous le thème « Accélérer les solutions climatiques mondiales : Financer le développement résilient et vert de l’Afrique », le sommet a rassemblé chefs d’État, ministres et partenaires internationaux. L’ouverture a été marquée par une cérémonie symbolique de plantation d’arbres, illustrant l’engagement du continent pour la restauration des écosystèmes.
Le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed a mis en avant les atouts de l’Afrique : jeunesse innovante, terres arables et potentiel solaire exceptionnel. Il a souligné que le continent peut être moteur de solutions, avec la restauration des terres, la captation du carbone et la production d’énergie verte. L’initiative nationale « Green Legacy », qui a permis de planter 48 milliards d’arbres depuis 2019, illustre cet engagement. Le Pacte Africain pour l’Innovation Climatique a également été proposé pour développer 1 000 solutions climatiques locales d’ici 2030 dans des secteurs clés comme l’énergie et l’agriculture.
Un appel à l’unité et à un financement climatique équitable
Le président kényan William Ruto a appelé à l’unité africaine pour bâtir une industrie verte moderne et inclusive, tout en dénonçant les obstacles structurels internationaux. Mahmoud Ali Youssouf, président de la Commission de l’Union Africaine, a insisté sur la nécessité de financements climatiques mondiaux équitables et prévisibles, incluant un fonds de pertes et dommages et une gouvernance indépendante des crédits carbone. Le sommet a mis en avant des stratégies intégrées : solutions basées sur la nature, technologies innovantes, infrastructures résilientes, systèmes alimentaires durables et économie bleue, avec le soutien de l’AU-IBAR (Bureau Interafricain des Ressources Animales de l’Union Africaine) pour la gestion durable des ressources aquatiques.
Le Sommet d’Addis-Abeba marque un tournant pour l’Afrique. En affirmant son unité et son rôle central, le continent se positionne comme moteur de solutions climatiques mondiales, capable de transformer le financement climatique en investissements stratégiques. La Déclaration d’Addis-Abeba et la mobilisation d’investissements verts incarnent un espoir concret pour un développement durable, inclusif et résilient, fondé sur la justice et la coopération.