Ce 7 septembre 2025, Malabo se place au cœur de l’attention de l’Afrique centrale. Le sommet intervient alors que le mandat de l’ancienne équipe dirigée par l’Angolais Gilberto da Piedade Verissimo a pris fin le 31 août 2025. Cinq ans après l’entrée en vigueur du Traité révisé de la CEEAC, le bilan de cette Commission est jugé mitigé par de nombreux observateurs, incapables de dynamiser l’institution face aux enjeux régionaux. La CEEAC cherche ainsi à insuffler un « souffle nouveau » pour consolider son rôle dans l’intégration et le développement de la région.
Au centre des discussions figure le renouvellement stratégique de la Commission. Les postes à pourvoir incluent le président, le vice-président et plusieurs commissaires responsables des affaires politiques, de la paix et de la sécurité, du marché commun, des affaires économiques, de l’environnement, des infrastructures et du développement humain. Selon le principe de rotation basé sur l’ordre alphabétique, la présidence devrait revenir à un ressortissant du Burundi. Ce sommet permettra également de faire le point sur la mise en œuvre des décisions adoptées lors du dernier sommet ordinaire et d’évoquer le retour éventuel du Rwanda, qui s’était retiré le 8 juin dernier.
Créée en 1983, la CEEAC regroupe dix pays d’Afrique centrale l’Angola, le Burundi, le Cameroun, la République centrafricaine, le Congo-Brazzaville, le Gabon, la Guinée équatoriale, la République démocratique du Congo, Sao Tomé-et-Principe et le Tchad ayant pour missions la promotion de l’intégration régionale, l’harmonisation économique et monétaire, ainsi que le renforcement de la sécurité et de la prévention des conflits. Le siège, transféré à Malabo en 2023, symbolise la volonté de dynamiser l’institution. Le sommet de Malabo constitue un moment clé pour réinventer la gouvernance de la CEEAC et préparer l’Afrique centrale à relever ses défis. Les décisions prises pourraient offrir un cadre plus efficace et réactif, favorisant l’intégration, la stabilité et le développement durable de la région.