L’État de Zamfara est particulièrement touché par une flambée de choléra. Dans le district de Bukkuyum, huit décès et plus de 200 cas ont été signalés, affectant 11 communautés rurales. Depuis janvier 2024, le pays a enregistré 1 141 cas suspects dans 30 États, avec 65 cas confirmés et 30 décès. La propagation de la maladie est accentuée par le manque d’eau potable, des infrastructures sanitaires insuffisantes, des stratégies d’hygiène limitées et le surpeuplement des camps de déplacés. Le choléra, transmis par l’eau et les aliments contaminés, peut être mortel en l’absence de traitement, mais reste évitable par une réhydratation rapide et des mesures sanitaires de base.
L’insécurité aggrave cette crise. Les violences de groupes armés dans le nord-ouest et les attaques de groupes affiliés à l’État islamique en Afrique de l’Ouest dans le nord-est restreignent l’accès à l’aide et aux soins médicaux. Selon les Nations Unies, 7,8 millions de personnes dans le nord-est ont des besoins humanitaires urgents, 33 millions souffrent d’insécurité alimentaire, et 4 millions d’enfants du nord-ouest sont touchés par la malnutrition aiguë. Les inondations et catastrophes naturelles liées au changement climatique entraînent des déplacements massifs et favorisent les épidémies.
Des organisations comme SOLIDARITÉS INTERNATIONAL interviennent pour fournir de l’eau, des services d’hygiène, des abris et une assistance alimentaire, ainsi que pour répondre rapidement aux épidémies. Toutefois, la réduction des financements et la pénurie de vaccins oraux contre le choléra compliquent l’accès à une aide vitale. La situation au nord du Nigéria souligne l’urgence d’une intervention humanitaire coordonnée et soutenue afin de protéger des millions de vies menacées par le choléra, la famine et l’insécurité.