Le 21 août 2025, la Haute Cour militaire a acquitté François Beya, surnommé « Fantômas », des accusations de complot contre le chef de l’État, d’offense, de violation de consignes et d’incitation à l’indiscipline militaire. Ses principaux coaccusés, le colonel Pierre Kalenga Kalenga et Guy Vanda Nowa Biama, ont également été acquittés. Deux autres officiers, le colonel Tambwe Lily et le colonel Cipata Tite, ont été condamnés à 17 mois de prison pour violation de consignes, peine déjà purgée en détention préventive. Le ministère public avait requis une peine avec sursis pour Beya, invoquant son âge et sa santé fragile. La défense, conduite par Me Jeannot Bukoko, a dénoncé un dossier « vide » et un « complot » visant l’ancien conseiller. Me Bukoko a salué le verdict comme une « victoire de la vérité ».
François Beya, figure clé du renseignement congolais, a servi sous plusieurs régimes avant d’être nommé conseiller spécial par Félix Tshisekedi en 2019. Son arrestation en février 2022 et sa détention provisoire à la prison de Makala avaient fortement marqué l’opinion publique. Libéré provisoirement pour raisons médicales, il réside depuis en France. Ce procès, très médiatisé, a mis en lumière les tensions politiques internes et les enjeux de transparence judiciaire en RDC. L’acquittement de François Beya clôt un dossier emblématique qui symbolisait, pour beaucoup, les fragilités des équilibres de pouvoir et le rôle de la justice dans un contexte politique complexe.