L’administration française, par la voix du ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, a annoncé des mesures strictes pour contrer les « mariages blancs », ces unions simulées dans le seul but d’obtenir un avantage administratif. Désormais, les fraudeurs risquent jusqu’à 5 ans de prison et une amende de 15 000 euros (soit environ 9,8 millions FCFA). L’objectif affiché est clair : dissuader toute tentative d’abus et garantir que chaque mariage repose sur une intention sincère et légitime.
La prévention est au cœur de cette stratégie. Les officiers d’état civil jouent désormais un rôle central et disposent de moyens renforcés pour détecter les anomalies. La loi du 24 août 2021 leur permet d’interroger séparément les futurs époux en cas de doute. En cas de soupçon sérieux, la célébration du mariage peut être suspendue, le temps d’une enquête plus approfondie. Une coopération étroite est également instaurée entre mairies, parquets et services de l’État afin de renforcer l’efficacité des contrôles.
Il est important de rappeler que, malgré ce durcissement, le droit au mariage reste garanti en France, y compris pour les personnes en situation irrégulière, conformément à la Convention européenne des droits de l’Homme. Aucun maire ne peut refuser de célébrer une union pour ce seul motif. Toutefois, le mariage avec un citoyen français ou un résident régulier n’entraîne pas automatiquement une régularisation : l’obtention d’un titre de séjour dépend de conditions spécifiques et de la preuve du caractère authentique de l’union.
La France affiche donc une ligne ferme contre les mariages frauduleux, combinant sanctions exemplaires et vigilance accrue. Pour les ressortissants africains et leur diaspora, il est essentiel de comprendre que si le mariage est un droit, il ne peut être utilisé comme un simple moyen de régularisation. Désormais, l’authenticité des unions est scrutée avec la plus grande attention.