Aujourd'hui

14/10/2025   

PUB

PUB

L’Ouganda face aux controverses sur un supposé accord migratoire avec les États-Unis

L’Ouganda est au centre d’une polémique après des informations contradictoires sur un accord présumé avec Washington pour accueillir des migrants expulsés. Entre confirmations officieuses et démentis officiels, la situation reste floue et suscite des interrogations diplomatiques.

Un accord évoqué puis contesté

Depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche en janvier 2025, les États-Unis cherchent à externaliser leurs expulsions en concluant des accords de réinstallation avec des pays tiers. Le Rwanda a confirmé en accueillir jusqu’à 250, tandis que l’Ouganda aurait également été approché. Selon CBS, Kampala aurait accepté d’examiner les dossiers de migrants africains et asiatiques déboutés de l’asile aux États-Unis, sous réserve qu’ils n’aient pas d’antécédents criminels. Le secrétaire permanent du ministère des Affaires étrangères, Vincent Bagiire, aurait même confirmé un accord temporaire avec des conditions strictes.

Mais dès le 20 août, les autorités ougandaises ont fermement démenti. Le ministre d’État aux Affaires étrangères, Okello Oryem, a assuré qu’« aucun accord de ce type n’a été signé », invoquant l’absence d’infrastructures pour accueillir ces personnes. Ces démentis contrastent avec les premières déclarations attribuées à Kampala, renforçant l’incertitude autour du dossier.

Un contexte diplomatique tendu

Cette affaire intervient dans un climat déjà marqué par des tensions entre Kampala et Washington. Les États-Unis ont imposé des sanctions de voyage à plusieurs responsables ougandais et ont retiré le pays du régime commercial de l’AGOA après l’adoption d’une loi anti-LGBTQ+ en 2023. Dans ce contexte, l’éventualité d’un accord migratoire apparaît particulièrement sensible.

Pour les observateurs, le cas ougandais illustre les dilemmes des pays africains confrontés aux pressions américaines. Tandis que le Rwanda a choisi la coopération, Kampala affiche une position ambivalente, oscillant entre ouverture diplomatique et refus catégorique. Cette incertitude souligne les enjeux de souveraineté et les implications humanitaires que posent ces politiques migratoires externalisées.

À découvrir aussi

Dakar, Abidjan, Johannesburg et Lomé se mobilisent massivement pour la campagne "Octobre Rose" 2025, avec des initiatives sportives, communautaires et médicales. Le message est clair : le dépistage précoce reste vital pour réduire les décès liés aux cancers féminins.
La crise diplomatique entre l’Algérie et le Mali s’est intensifiée fin septembre 2025 à l’Assemblée générale de l’ONU. Les deux pays ont échangé des accusations graves, révélant une dégradation profonde de leurs relations bilatérales.
La production pétrolière et gazière africaine devrait atteindre 11,4 millions de barils par jour d’ici 2026, selon le rapport State of African Energy 2026 Outlook. Présenté par l’African Energy Chamber (AEC) et S&P Global, ce document met en lumière l’accélération des projets offshore, la montée en puissance du gaz et la transition vers les énergies renouvelables.
L’ancien ministre chinois de l’Agriculture, Tang Renjian, a été condamné à la peine de mort avec sursis de deux ans pour avoir accepté plus de 38 millions de dollars de pots-de-vin entre 2007 et 2024. Cette décision s’inscrit dans la campagne anti-corruption menée par le président Xi Jinping, qui touche même ses anciens alliés.
L’ambassadeur d’Afrique du Sud en France, Nkosinathi Emmanuel Mthethwa, a été retrouvé mort au pied d’un hôtel parisien le 30 septembre 2025. Les autorités françaises ont ouvert une enquête pour déterminer les circonstances de son décès.
Le Burkina Faso a lancé une enquête nationale de près de 2 milliards FCFA pour évaluer les conditions de vie des ménages. Cette opération met un accent particulier sur l’impact des crises sécuritaires et de la pauvreté sur les déplacés internes.
Au Gabon, le scrutin législatif et local du 27 septembre 2025 a été marqué par des tensions, des irrégularités et des incidents violents à Libreville et à l'intérieur du pays. Face à cette situation, le président Brice Clotaire Oligui Nguema a convoqué dès son retour une réunion d’urgence pour évaluer les dysfonctionnements constatés.
Le procès de l'ancien Premier ministre Moussa Mara s’est tenu le 29 septembre 2025 à Bamako. Le parquet a requis 24 mois d’emprisonnement pour « atteinte à la crédibilité de l’État » après son soutien à des détenus d’opinion sur les réseaux sociaux. Sa demande de liberté provisoire a été rejetée.
La première édition du Festival du Film Russe se tient à Alger du 28 septembre au 3 octobre 2025, mettant en lumière le cinéma russe et les liens culturels avec l’Algérie. L’ouverture a été marquée par la projection du film de science-fiction Le défi avec la cosmonaute Yulia Peresild.