Le 20 août 2025, lors de la Conférence Internationale de Tokyo sur le Développement Africain (TICAD) à Yokohama, le Kenya et le Japon ont scellé un accord de prêt libellé en yens. Signé en présence du Président William Ruto et du Premier ministre japonais Fumio Kishida, ce partenariat témoigne de la volonté du Kenya de diversifier ses sources de financement et de consolider sa croissance économique malgré un contexte mondial incertain. Cet accord reflète également une relation de longue date entre les deux pays et leur engagement commun pour le développement durable en Afrique.
Un prêt libellé en yens pour réduire les coûts et sécuriser les investissements
L’accord prévoit un mécanisme de garantie assuré par la Nippon Export and Investment Insurance (NEXI), réduisant les risques liés aux investissements et rendant le financement plus abordable pour le Kenya. Il s’appuie sur une entente préalable signée en février 2024 avec NEXI, visant à renforcer la coopération financière. Le Japon, troisième plus grande source d’aide publique au développement pour le Kenya, a injecté plus de 5 milliards de dollars (environ 3 250 milliards FCFA) au cours des 60 dernières années, finançant notamment des projets d’électricité, de routes et de recherche scientifique.
Des perspectives de croissance économique ambitieuses
Le Président Ruto a annoncé que le Kenya devrait enregistrer une croissance de 5,6 % en 2025, dépassant les projections précédentes du Trésor public et de la Banque centrale. Malgré les vents contraires mondiaux et nationaux, le Kenya entend maintenir cette trajectoire grâce à ses réformes économiques et à l’attraction d’investissements stratégiques. Le pays reste toutefois exposé aux chocs climatiques, aux fluctuations des prix des matières premières et aux tensions commerciales internationales.
Le Kenya, pôle d’investissement et d’innovation en Afrique de l’Est
Avec des infrastructures en expansion, un réseau de fibre optique étendu et des marchés financiers dynamiques, le Kenya attire déjà 120 entreprises japonaises. Les opportunités se multiplient dans la numérisation, l’agriculture de précision, les véhicules électriques et l’énergie verte. Cette dynamique illustre la volonté du Japon d’approfondir ses partenariats économiques en Afrique, le Kenya servant de modèle pour la diversification des financements et la promotion de l’investissement étranger.
L’accord de prêt entre le Kenya et le Japon dépasse le simple cadre financier : il symbolise la confiance mutuelle et l’engagement pour un développement durable. Pour le Kenya, il renforce son rôle de leader régional et confirme qu’une stratégie économique avisée, combinée à des partenariats internationaux solides, peut permettre à l’Afrique de surmonter les défis mondiaux. Cet accord constitue également un signal fort pour le continent, encourageant la diversification des financements et l’ouverture aux investissements étrangers.