Un contexte de répression persistante
La Somalie demeure l’un des pays les plus dangereux pour les journalistes. En 2024, la NUSOJ (National Union of Somali Journalists) a documenté 25 violations graves de la liberté de la presse, dont des attaques physiques, des emprisonnements et des menaces, souvent liées à la couverture des activités d’Al-Shabaab ou des forces de sécurité somaliennes . La situation s’est aggravée en 2025, avec au moins 41 journalistes ciblés depuis mars, dont Mohamed Abukar Dabaashe, tué lors d’un attentat le 18 mars.
Une collaboration renforcée avec l’Union africaine
Face à cette situation, la NUSOJ a rencontré le Représentant spécial de l’Union africaine, l’Ambassadeur El Hadji Ibrahima Diene. Omar Faruk Osman, secrétaire général de la NUSOJ, a souligné l’importance de l’UA pour soutenir la transition démocratique en Somalie, en mettant l’accent sur la protection des journalistes et la promotion des droits humains .
Cette collaboration a conduit à l’élaboration du premier Plan d’action national sur la sécurité et la protection des journalistes, aligné sur les normes internationales . La NUSOJ continue également de travailler avec la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples (CADHP) et le Conseil économique, social et culturel de l’Union africaine (ECOSOCC).
Vers une presse libre et sécurisée
La coopération entre la NUSOJ et l’Union africaine représente un modèle de partenariat pour la défense de la liberté de la presse en Afrique. Elle offre un cadre pour renforcer la sécurité des journalistes, promouvoir la démocratie et lutter contre l’impunité. Alors que la Somalie poursuit sa transition démocratique, ce partenariat est essentiel pour garantir un environnement médiatique libre et sécurisé.