Venâncio Mondlane s’est imposé comme la principale figure d’opposition au Mozambique, mobilisant de nombreux partisans lors des manifestations post-électorales d’octobre 2024. La création de son parti, l’Alliance Nationale pour un Mozambique Libre et Autonome (ANAMOLA), représente un jalon important dans le processus démocratique du pays et offre à l’opposition un cadre légal pour participer aux prochaines échéances électorales.
Initialement, le parti proposait l’acronyme ANAMALALA, issu de la langue Emakhuwa et signifiant « c’est terminé ». Le ministère de la Justice avait rejeté cette appellation, la jugeant à connotation « ethno-linguistique » et contraire à la Constitution et à la loi sur les partis politiques. Mondlane avait dénoncé cette décision, invoquant l’Article 9 de la Constitution mozambicaine qui encourage la valorisation et l’usage des langues nationales.
Pour obtenir l’aval officiel, le parti a adopté l’acronyme raccourci ANAMOLA, accepté par le ministère le 7 août 2025, et publié le 15 août. Avec cette reconnaissance, ANAMOLA pourra participer légalement aux élections, défendre un programme axé sur l’indépendance judiciaire, l’accès à l’éducation et aux soins de santé gratuits, ainsi que la réduction de l’âge de la majorité de 21 à 18 ans. Cette légalisation survient dans un contexte tendu, marqué par la répression des manifestations post-électorales et des accusations portées contre Mondlane.