Aujourd'hui

26/10/2025   

PUB

PUB

Gabon : « Gab Pêche », le projet qui modernise et nationalise la pêche artisanale

Gabon : « Gab Pêche », le projet qui modernise et nationalise la pêche artisanale

Face à un secteur halieutique dominé à 95 % par des acteurs étrangers, le Gabon lance "Gab Pêche", un projet ambitieux pour moderniser et "gaboniser" sa pêche artisanale. L’initiative vise à renforcer la souveraineté maritime du pays et à rendre le poisson plus accessible à la population.
Face à un secteur halieutique dominé à 95 % par des acteurs étrangers, le Gabon lance "Gab Pêche", un projet ambitieux pour moderniser et "gaboniser" sa pêche artisanale. L’initiative vise à renforcer la souveraineté maritime du pays et à rendre le poisson plus accessible à la population.

Avec ses 800 kilomètres de côtes et un potentiel halieutique considérable, le Gabon entend reprendre en main son destin maritime. Le 11 août, la phase pilote du projet « Gab Pêche » a été lancée, avec un objectif clair : accroître la contribution de la pêche au PIB d’ici 2026 et donner aux pêcheurs nationaux les moyens de rivaliser avec la concurrence étrangère. Cette démarche, à la fois économique, sociale et patriotique, promet de transformer la filière et d’améliorer l’accès aux ressources pour les citoyens.

Porté par la vision du président de la République, qui fait de l’entrepreneuriat un pilier de son programme, « Gab Pêche » s’appuie sur une collaboration étroite entre la Banque pour le Commerce et l’Entreprenariat du Gabon et le ministère de la Mer, de la Pêche et de l’Économie bleue. Les pêcheurs artisanaux bénéficient d’un soutien concret : distribution d’équipements complets et accompagnement technique, avec pour objectif final la remise de 700 kits à travers le pays, selon la ministre Laurence Ndong. Au-delà de la modernisation de la filière, le projet vise à rendre le poisson plus disponible et à des prix compétitifs, participant ainsi à la lutte contre la vie chère. En renforçant l’autonomie des pêcheurs nationaux, « Gab Pêche » ouvre de nouvelles perspectives économiques, tout en consolidant la souveraineté alimentaire du pays.

Cette offensive s’inscrit dans une stratégie plus large de réappropriation des ressources. En juin dernier, le Gabon a rompu l’accord de pêche signé en 2007 avec l’Union européenne, jugé déséquilibré. Cette décision marque la volonté d’instaurer une gestion plus équitable de ses richesses maritimes. « Gab Pêche » apparaît comme un tournant stratégique pour le Gabon, symbole d’un engagement clair en faveur de l’entrepreneuriat local, de la maîtrise de ses ressources et de l’accessibilité des produits de la mer. Ce choix de souveraineté pourrait inspirer d’autres pays africains désireux de bâtir une économie bleue durable, centrée sur leurs propres intérêts et sur l’autonomisation de leurs citoyens.

À découvrir aussi

Dakar, Abidjan, Johannesburg et Lomé se mobilisent massivement pour la campagne "Octobre Rose" 2025, avec des initiatives sportives, communautaires et médicales. Le message est clair : le dépistage précoce reste vital pour réduire les décès liés aux cancers féminins.
La Fondation Mastercard, dotée de plus de 53 milliards de dollars d’actifs, a choisi Sewit Ahderom comme prochaine Présidente-Directrice Générale. Sa nomination, effective au 1er janvier 2026, met l’accent sur le développement de solutions numériques et le renforcement des systèmes agroalimentaires pour l’emploi des jeunes africains.
Le Kenya a relancé l’enquête sur Collins Khalusha, présumé tueur, évadé de prison en août 2024. La découverte de 42 corps mutilés à Nairobi est désormais examinée dans le cadre des disparitions survenues lors des manifestations anti-gouvernementales de 2024.
Le Tchad a inauguré le 27 septembre 2025 la centrale photovoltaïque Noor Tchad de 50 MW, la première du pays et le plus grand projet énergétique de son histoire. Mais seuls 12 MW peuvent être injectés dans le réseau national en raison des limites des infrastructures électriques.
La crise diplomatique entre l’Algérie et le Mali s’est intensifiée fin septembre 2025 à l’Assemblée générale de l’ONU. Les deux pays ont échangé des accusations graves, révélant une dégradation profonde de leurs relations bilatérales.
L’ancien ministre chinois de l’Agriculture, Tang Renjian, a été condamné à la peine de mort avec sursis de deux ans pour avoir accepté plus de 38 millions de dollars de pots-de-vin entre 2007 et 2024. Cette décision s’inscrit dans la campagne anti-corruption menée par le président Xi Jinping, qui touche même ses anciens alliés.
L’ambassadeur d’Afrique du Sud en France, Nkosinathi Emmanuel Mthethwa, a été retrouvé mort au pied d’un hôtel parisien le 30 septembre 2025. Les autorités françaises ont ouvert une enquête pour déterminer les circonstances de son décès.
Le Burkina Faso a lancé une enquête nationale de près de 2 milliards FCFA pour évaluer les conditions de vie des ménages. Cette opération met un accent particulier sur l’impact des crises sécuritaires et de la pauvreté sur les déplacés internes.
Le procès de l'ancien Premier ministre Moussa Mara s’est tenu le 29 septembre 2025 à Bamako. Le parquet a requis 24 mois d’emprisonnement pour « atteinte à la crédibilité de l’État » après son soutien à des détenus d’opinion sur les réseaux sociaux. Sa demande de liberté provisoire a été rejetée.