Un géant dans la tourmente
Le web mondial retient son souffle. Google, géant incontesté de la recherche en ligne, se retrouve dans la tourmente face à une décision judiciaire américaine qui remet en cause son monopole. Profitant de cette fragilité, la startup d’intelligence artificielle Perplexity a formulé une offre historique pour racheter Chrome, navigateur phare utilisé par des milliards d’internautes. En jeu : l’intégration directe de l’IA dans la navigation et un possible bouleversement de l’accès à l’information à l’échelle mondiale, y compris en Afrique.
Chrome, un joyau convoité
Chrome, qui concentre près de 60 % du trafic mondial sur ordinateur, est la pièce maîtresse de l’écosystème Google. Perplexity propose de l’acquérir pour 34,5 milliards USD (environ 21 000 milliards FCFA), avec l’ambition d’y intégrer ses capacités avancées d’IA. L’objectif : permettre aux internautes de rechercher, interagir et acheter directement depuis leur navigateur, sans passer par des étapes intermédiaires. Cette proposition survient alors que Google est accusé par la justice américaine d’abus de position dominante et de monopole illégal. Les autorités exigent la cession de Chrome et l’octroi de licences de données de recherche à ses rivaux. Pour certains analystes, Perplexity tente ainsi un « coup d’aubaine » en profitant de la vulnérabilité de son concurrent.
La riposte de Google
Google, de son côté, nie toute faute et prépare une riposte judiciaire. L’entreprise envisage de modifier ses accords avec Apple, Mozilla et Android, ainsi que ses systèmes de données, pour conserver le contrôle de Chrome et bloquer l’ascension de Perplexity.
Au-delà d’un simple bras de fer commercial, cette confrontation incarne une bataille pour la souveraineté numérique mondiale. L’issue déterminera qui fixera les règles du jeu dans la recherche en ligne et comment l’IA s’invitera dans nos usages quotidiens. Pour l’Afrique, l’enjeu est double : garantir un accès équitable à l’information et préserver la concurrence face aux géants technologiques. Reste à savoir si Google réussira à protéger son joyau ou si une nouvelle ère du web s’ouvrira sous l’impulsion de l’intelligence artificielle.