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14/10/2025   

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Le Soudan accuse les Émirats d’ingérence militaire après l’abattage d’un avion suspect

Le gouvernement soudanais affirme que les Émirats Arabes Unis soutiennent militairement les Forces de Soutien Rapide (RSF) via l’envoi de mercenaires étrangers. Une accusation renforcée, selon Khartoum, par l’abattage d’un avion émirati transportant des combattants présumés. Abu Dhabi dément formellement toute implication.

Le ministère soudanais des Affaires étrangères a déclaré, lundi, détenir des « preuves irréfutables » de l’implication des Émirats Arabes Unis dans le conflit armé qui oppose l’armée soudanaise aux Forces de Soutien Rapide (RSF). D’après les autorités de Khartoum, Abu Dhabi financerait et déploierait des mercenaires originaires de Colombie et de plusieurs pays africains pour appuyer les RSF. Ces accusations s’inscrivent dans un climat de tensions régionales croissantes. Aucun élément de preuve n’a pour l’instant été rendu public, et aucune source indépendante n’a confirmé ces allégations.

Mercredi, la télévision publique soudanaise a rapporté, citant des sources militaires, que l’armée soudanaise avait abattu un avion émirati à l’atterrissage à l’aéroport de Nyala, dans le Darfour du Sud. Selon ces sources, l’appareil transportait un groupe de mercenaires colombiens. L’armée affirme avoir agi après avoir suivi le vol de l’avion depuis une base supposée située dans le Golfe. Là encore, ces informations n’ont pas été vérifiées de manière indépendante, et aucun enregistrement visuel ou officiel n’a été fourni.

En réaction, le ministère des Affaires étrangères des Émirats Arabes Unis a catégoriquement rejeté ces accusations. Abu Dhabi a qualifié les déclarations soudanaises de « fausses » et de « tentatives de distraction » qui nuisent aux efforts de paix. Par ailleurs, les autorités émiraties ont interdit l’accès à leurs aéroports aux avions soudanais, empêchant notamment un appareil de quitter Abu Dhabi. Elles invoquent un non-respect présumé des normes de sécurité par les compagnies concernées.

Le conflit au Soudan, déclenché en avril 2023, a fait plus de 40 000 morts et provoqué le déplacement de près de 12 millions de personnes, selon les estimations des agences humanitaires. Des violations graves des droits humains ont été signalées de part et d’autre. Dans ce contexte, les accusations d’ingérence étrangère alimentent les inquiétudes concernant une internationalisation du conflit. L’évolution de la situation reste incertaine, en l’absence de preuves formelles et de mécanismes de vérification indépendants.

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