Aujourd'hui

14/10/2025   

PUB

PUB

Franc CFA vers l’abandon progressif : la CEDEAO confirme le lancement de l’Eco en 2027

Franc CFA vers l’abandon progressif : la CEDEAO confirme le lancement de l’Eco en 2027

La CEDEAO relance son projet de monnaie unique avec l’annonce du lancement de l’Eco à l’horizon 2027. Cette décision marque un tournant pour l’intégration régionale, avec une approche graduelle et pragmatique. Le franc CFA sera progressivement retiré dans les pays qui adopteront l’Eco.
La CEDEAO relance son projet de monnaie unique avec l’annonce du lancement de l’Eco à l’horizon 2027. Cette décision marque un tournant pour l’intégration régionale, avec une approche graduelle et pragmatique. Le franc CFA sera progressivement retiré dans les pays qui adopteront l’Eco.

Une relance progressive du projet d’intégration monétaire

Après plusieurs reports, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) confirme que l’Eco, sa monnaie unique, entrera en circulation en 2027. L’annonce a été faite par le président de la Commission de la CEDEAO, Dr Omar Alieu Touray, lors d’un point presse à Banjul. À la différence des précédentes tentatives, cette fois, l’organisation opte pour une stratégie graduelle : seuls les États membres « prêts » à respecter les critères de convergence économique adopteront la monnaie dès 2027, les autres suivront selon leur rythme. Cette flexibilité est présentée comme une réponse aux disparités économiques entre les quinze pays membres.

Le franc CFA sera remplacé de manière encadrée

L’Eco viendra progressivement remplacer le franc CFA, utilisé par huit pays de la zone UEMOA. La CEDEAO insiste sur une transition encadrée : la démonétisation du CFA ne sera ni brutale ni simultanée dans tous les pays. Des périodes de double circulation monétaire sont prévues, pendant lesquelles franc CFA et Eco coexisteront. Les anciens billets seront échangés contre les nouveaux, selon des délais qui seront définis par les banques centrales nationales. Cette transition vise à éviter toute confusion ou panique. Certains pays pourraient continuer à utiliser le franc CFA au-delà de 2027, selon leur degré de préparation.

Un défi de souveraineté et de stabilité

Le passage à l’Eco constitue une étape cruciale dans la quête de souveraineté monétaire des pays ouest-africains. Il s’agit notamment de se détacher de la tutelle du Trésor français, auquel est lié le franc CFA. Toutefois, garantir la stabilité de l’Eco nécessitera des institutions solides, une banque centrale régionale crédible, et une discipline budgétaire renforcée. Les écarts de performance économique entre les États membres représentent un défi majeur. Une campagne de sensibilisation massive sera également essentielle pour préparer les populations aux implications concrètes du changement : valeur des billets, sécurité des transactions, ou encore risques de fraudes.

Une étape clé vers une intégration renforcée

L’Eco est plus qu’un simple changement de monnaie : il s’inscrit dans une dynamique plus large d’intégration économique et politique régionale. Sa réussite dépendra autant des institutions que de la mobilisation citoyenne. La CEDEAO devra démontrer sa capacité à mettre en œuvre une transition monétaire ordonnée, équitable et inclusive. Pour les citoyens, en Afrique comme dans la diaspora, cette évolution pourrait transformer durablement le paysage économique de l’Afrique de l’Ouest.

À découvrir aussi

La Fondation Mastercard, dotée de plus de 53 milliards de dollars d’actifs, a choisi Sewit Ahderom comme prochaine Présidente-Directrice Générale. Sa nomination, effective au 1er janvier 2026, met l’accent sur le développement de solutions numériques et le renforcement des systèmes agroalimentaires pour l’emploi des jeunes africains.
Le Kenya a relancé l’enquête sur Collins Khalusha, présumé tueur, évadé de prison en août 2024. La découverte de 42 corps mutilés à Nairobi est désormais examinée dans le cadre des disparitions survenues lors des manifestations anti-gouvernementales de 2024.
Le Tchad a inauguré le 27 septembre 2025 la centrale photovoltaïque Noor Tchad de 50 MW, la première du pays et le plus grand projet énergétique de son histoire. Mais seuls 12 MW peuvent être injectés dans le réseau national en raison des limites des infrastructures électriques.
La crise diplomatique entre l’Algérie et le Mali s’est intensifiée fin septembre 2025 à l’Assemblée générale de l’ONU. Les deux pays ont échangé des accusations graves, révélant une dégradation profonde de leurs relations bilatérales.
L’ancien ministre chinois de l’Agriculture, Tang Renjian, a été condamné à la peine de mort avec sursis de deux ans pour avoir accepté plus de 38 millions de dollars de pots-de-vin entre 2007 et 2024. Cette décision s’inscrit dans la campagne anti-corruption menée par le président Xi Jinping, qui touche même ses anciens alliés.
L’ambassadeur d’Afrique du Sud en France, Nkosinathi Emmanuel Mthethwa, a été retrouvé mort au pied d’un hôtel parisien le 30 septembre 2025. Les autorités françaises ont ouvert une enquête pour déterminer les circonstances de son décès.
Le Burkina Faso a lancé une enquête nationale de près de 2 milliards FCFA pour évaluer les conditions de vie des ménages. Cette opération met un accent particulier sur l’impact des crises sécuritaires et de la pauvreté sur les déplacés internes.
Au Gabon, le scrutin législatif et local du 27 septembre 2025 a été marqué par des tensions, des irrégularités et des incidents violents à Libreville et à l'intérieur du pays. Face à cette situation, le président Brice Clotaire Oligui Nguema a convoqué dès son retour une réunion d’urgence pour évaluer les dysfonctionnements constatés.
Le procès de l'ancien Premier ministre Moussa Mara s’est tenu le 29 septembre 2025 à Bamako. Le parquet a requis 24 mois d’emprisonnement pour « atteinte à la crédibilité de l’État » après son soutien à des détenus d’opinion sur les réseaux sociaux. Sa demande de liberté provisoire a été rejetée.