Une hausse coordonnée dans un contexte tendu
L’OPEP+ a annoncé une augmentation de 547 000 barils par jour (bpj) à partir de septembre 2025, marquant ainsi sa cinquième hausse consécutive depuis avril. Cette décision, prise par huit pays membres, vise à soutenir la croissance économique mondiale en préservant une stabilité des prix. Les signataires de cette hausse incluent notamment l’Arabie Saoudite, la Russie, les Émirats Arabes Unis, l’Irak, le Koweït, le Kazakhstan, Oman, et l’Algérie.
L’Algérie contribuera à hauteur de 11 000 bpj supplémentaires. Le ministre algérien de l’Énergie et des Mines a souligné, lors de la réunion ministérielle virtuelle, l’importance de cette coopération pour la stabilité du marché mondial et les intérêts économiques du pays.
Une stratégie d’équilibre entre prix et parts de marché
Après une phase de réductions volontaires pour maintenir les prix à un niveau élevé, l’OPEP+ cherche désormais à éviter une perte de parts de marché face à des producteurs indépendants, notamment les États-Unis. Le groupe tente ainsi un exercice délicat d’équilibriste : produire suffisamment pour répondre à la demande, sans provoquer une chute des cours.
Actuellement, le baril de Brent oscille autour de 70 dollars, bien en deçà des pics de 2022. Des tensions géopolitiques, comme le récent conflit israélo-iranien, ont contribué à maintenir les prix, mais les risques de surproduction pourraient inverser la tendance d’ici fin 2025.
Une vigilance de chaque instant
Conscient de ces risques, l’OPEP+ a prévu une réunion le 7 septembre 2025 pour évaluer l’évolution du marché et adapter sa stratégie. Une nouvelle réduction de la production, pouvant atteindre 1,65 million de bpj, reste sur la table si les conditions se détériorent. Cette gestion proactive illustre la volonté du cartel d’assurer la stabilité du marché pétrolier tout en répondant aux impératifs économiques de ses membres, dont l’Algérie, pour qui les revenus pétroliers restent cruciaux.