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07/08/2025   

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L’Algérie interdit les cryptomonnaies et s’isole face aux mutations numériques mondiales

L’Algérie a adopté une loi interdisant totalement les cryptomonnaies, rompant avec les dynamiques régionales et mondiales d’intégration des actifs numériques. Cette décision, justifiée par des impératifs de sécurité financière, soulève des interrogations sur les opportunités économiques manquées.
Source : MERCURY studio / stock.adobe.com

Un cadre légal strict contre les cryptomonnaies

Le 24 juillet 2025, l’Algérie a promulgué la loi n° 25-10, interdisant toutes les activités liées aux cryptomonnaies. L’article 6 bis de cette loi criminalise l’émission, la possession, l’échange, le minage et la promotion de crypto-actifs. Les contrevenants s’exposent à des peines allant jusqu’à un an de prison et un million de dinars d’amende (environ 5,2 millions FCFA). Le gouvernement justifie cette décision par la nécessité de lutter contre le blanchiment d’argent, le financement du terrorisme et la fraude fiscale.

Une position en décalage avec l’évolution mondiale

Contrairement à l’Algérie, de nombreux pays adoptent des stratégies de régulation encadrée. L’Union européenne a mis en place le règlement MiCA, et les États-Unis autorisent des ETF basés sur le Bitcoin. En Afrique, le Nigeria, après une interdiction, a régulé les plateformes d’échange. Le Maroc et le Kenya examinent des approches plus souples. L’Algérie, en choisissant l’interdiction totale, se retrouve isolée, aux côtés de pays comme la Chine ou l’Égypte, mais sans les capacités de contrôle technologique équivalentes.

Un potentiel économique non exploité

L’Algérie dispose pourtant d’atouts majeurs pour devenir un acteur du minage : un coût énergétique très bas, un climat sec favorable, et un vaste territoire sous-exploité. Ces conditions auraient permis de développer des projets de minage encadrés et générateurs de revenus. La jeunesse algérienne, connectée et active dans l’écosystème numérique, se trouve freinée, voire incitée à migrer vers des pays plus ouverts aux crypto-actifs.

Vers une révision possible de la stratégie ?

L’interdiction générale prive l’Algérie d’une part de l’économie numérique émergente. Une régulation partielle, autorisant par exemple le minage sous contrôle public, pourrait offrir un compromis. Plusieurs experts appellent à une évaluation nationale des opportunités liées à la blockchain, afin de ne pas rater un tournant technologique majeur. Pour l’heure, l’Algérie fait le choix de la prudence, au risque de rester en marge d’une transformation mondiale en cours.

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