L’IV-Max, véhicule biplace doté d’un moteur de moto et de deux batteries, peut être démarré, arrêté ou klaxonné à distance via une application mobile. Conçue artisanalement avec des matériaux locaux, la voiture vise à résoudre les problèmes de transport en milieu rural, notamment pour les jeunes et les élèves. Derrière cette invention, une motivation profonde : soulager sa mère, contrainte de marcher sur de longues distances. C’est dans cet amour filial que Marcellin a puisé son énergie créatrice.

Bien que n’ayant jamais fréquenté l’école, il a toujours été animé par un esprit d’invention : lampes à pétrole, dispositifs mécaniques… jusqu’à cette voiture. Son potentiel a été reconnu par l’Institut National Polytechnique Félix Houphouët-Boigny, qui l’a accompagné dans la modélisation numérique de son projet. La IV-Max a même été saluée par des ingénieurs de Peugeot à Paris.
Le parcours de Marcellin Kouakou démontre que l’innovation africaine ne se limite pas aux laboratoires : elle naît aussi dans les villages, dans les ateliers de fortune, dans les mains de ceux qui refusent de renoncer. À travers son ambition d’industrialiser son invention et de former d’autres jeunes, Marcellin devient un symbole de l’Afrique qui innove et se prend en main. Son histoire s’inscrit pleinement dans l’élan porté par des initiatives comme la Semaine l’Afrique des Solutions (SAS) : célébrer les talents du continent qui transforment les défis en opportunités.