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07/08/2025   

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Sommet d’Addis-Abeba : la faim progresse en Afrique malgré les engagements de 2030

Alors que le continent africain fait face à une crise alimentaire sans précédent, les ambitions de l’ONU pour éradiquer la faim d’ici 2030 semblent de plus en plus irréalistes. Le sommet de l’ONU sur les systèmes alimentaires, tenu à Addis-Abeba, a mis en lumière l’ampleur des retards et des inégalités.

Une insécurité alimentaire généralisée

Selon l’ONU, plus de 350 millions d’Africains souffrent actuellement de la faim, un chiffre en hausse malgré les engagements internationaux. Quatre des cinq pays les plus touchés par l’insécurité alimentaire aiguë sont africains : Nigeria, RDC, Soudan et Éthiopie. Mahamoud Ali Youssouf a alerté : « Des millions d’enfants et de mères dorment le ventre vide ».

L’aide humanitaire en crise

Les dispositifs d’urgence sont à bout de souffle. Le Programme Alimentaire Mondial a réduit ses opérations dans près de 40 pays, faute de financement, notamment en Somalie ou au Burkina Faso. L’USAID a elle aussi sabré dans ses budgets, privant des millions de personnes de transferts monétaires et de soutien nutritionnel.

Un sommet sans rupture

Malgré une mobilisation importante à Addis-Abeba, les décisions concrètes ont été minimes. La société civile a dénoncé une gouvernance dominée par les grandes entreprises, au détriment des petits producteurs et des solutions locales. Les États africains appellent à un engagement réel, avec au moins 10 % des PIB consacrés à l’agriculture.

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