Écolière en classe de CM2, Goudjo Mira a écrit, le 8 mai 2025, une lettre manuscrite au chef de l’État pour plaider en faveur de ses parents, condamnés à cinq ans de prison par la CRIET dans l’affaire « Tiens DS-COM ». Arrêtés en juillet 2022, Goudjo Élisée et Agassou Chantal ont été reconnus coupables d’escroquerie et d’exercice illégal en pharmacie après un appel du parquet, malgré une relaxe initiale. Depuis leur incarcération, leurs enfants vivent dans une grande précarité.

Dans sa lettre devenue virale, Mira raconte avec lucidité le vide laissé par l’absence parentale : difficultés alimentaires, menaces d’expulsion scolaire et détresse émotionnelle. Elle s’adresse directement au président Talon, espérant une grâce présidentielle pour réunir sa famille. « J’ai beaucoup pleuré, mais maintenant je ne veux plus rester les bras croisés », écrit-elle. Ce cri du cœur a ému l’opinion publique béninoise et relancé les discussions sur l’impact social des décisions judiciaires. Il interroge : la justice peut-elle intégrer une dimension humaine face à des réalités aussi douloureuses ? La réponse du chef de l’État est désormais très attendue.