Depuis juillet 2025, l’Égypte rejette fermement le projet israélien de création d’une « ville humanitaire » à Rafah, destiné à accueillir jusqu’à 2 millions de Palestiniens déplacés. Perçu comme une tentative de déplacement forcé, ce plan soulève de vives inquiétudes au Caire. Le gouvernement égyptien redoute une annexion de facto du Sinaï, une violation du traité de paix de 1979 et une déstabilisation interne, alors que le pays traverse une crise économique majeure. Le ministre des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a opposé une fin de non-recevoir à l’administration américaine, soulignant l’attachement du pays à la souveraineté de son territoire.
L’initiative israélienne est également critiquée par d’anciens responsables israéliens, comme Ehud Olmert, qui évoque un « camp de concentration », ainsi que par la Ligue arabe et des agences de l’ONU. Depuis le début du conflit, plus de 58 000 Palestiniens ont été tués, selon les autorités sanitaires locales. La destruction des infrastructures rend impossible le retour des populations. Pour de nombreux observateurs, l’Égypte se retrouve prise entre sa coopération passée avec Israël, la pression occidentale, et l’indignation de sa population. Le blocage des négociations à Doha accentue l’impasse.
Sources : https://agencemediapalestine.fr/blog/2025/07/22/face-au-genocide-a-gaza-la-diplomatie-egyptienne-seffondre/ https://senego.com/gaza-legypte-opposee-au-projet-de-ville-humanitaire-disrael_1862037.html https://www.wsws.org/fr/articles/2025/07/16/nfmd-j16.html