Selon les données compilées par l’université australienne de Griffith, la Chine a investi 39 milliards de dollars en Afrique cette année-là, soit une hausse spectaculaire de 400 % par rapport à 2024. Sur ce total, 21 milliards USD environ 12 705 milliards FCFA sont allés au Nigeria. Un chiffre qui confirme le rôle central que joue désormais ce pays dans la vision chinoise du développement en Afrique. Lagos et sa région, déjà au cœur des dynamiques économiques régionales, voient ainsi l’émergence de projets phares comme le gigantesque parc gazier d’Ogidigben, symbole de cette coopération renforcée.
Cette stratégie d’investissement ciblé marque une rupture. Des pays comme le Cameroun, le Zimbabwe, Madagascar ou encore l’Afrique du Sud, longtemps considérés comme partenaires traditionnels, n’ont bénéficié d’aucun nouveau financement chinois en 2025. Pékin privilégie désormais les États capables d’offrir des garanties tangibles : ressources naturelles critiques, stabilité politique et rentabilité à long terme. La Tanzanie arrive en deuxième position avec 3,6 milliards USD (environ 2 175 milliards FCFA), destinés à renforcer ses capacités d’exportation de minerais stratégiques, notamment les terres rares.
Une dynamique qui montre que la Chine veut aussi sécuriser son accès aux matériaux essentiels à la transition énergétique mondiale. Ce virage stratégique pourrait redessiner durablement la carte des priorités africaines. Il place les États devant un impératif d’attractivité économique, de bonne gouvernance et de valorisation efficace de leurs ressources. Pékin ne mise plus sur la diplomatie du chèque, mais sur la performance. Pour les pays africains, s’adapter à cette nouvelle donne est désormais un enjeu de souveraineté et de compétitivité.