Organisée tous les deux ans, la conférence de l’International AIDS Society réunit cette année à Kigali plus de 3 000 chercheurs, responsables politiques, membres d’ONG et représentants de la société civile venus du monde entier. Les participants présentent des résultats encourageants sur de nouveaux traitements antirétroviraux, des stratégies de simplification thérapeutique comme la prise d’ART cinq jours sur sept, et des avancées sur les traitements à longue durée d’action, dont la PrEP injectable.
L’OMS a notamment recommandé l’utilisation du lénacapavir, un traitement préventif administré deux fois par an, salué comme une avancée historique. Parallèlement, la conférence met en lumière une crise préoccupante du financement international. Depuis début 2025, les États-Unis ont réduit de manière significative leur contribution à l’aide mondiale à la santé. Selon des projections, cette baisse pourrait entraîner jusqu’à 14 millions de décès supplémentaires d’ici 2030, principalement en Afrique, et freiner voire annuler les progrès réalisés ces vingt dernières années.
Plusieurs ONG sur le terrain signalent déjà l’arrêt brutal de services de prévention et de traitement. Le Rwanda, pays hôte, apparaît comme une exception. Malgré la baisse de l’aide extérieure, ses autorités affirment avoir maintenu et renforcé les programmes VIH grâce à une approche centrée sur l’appropriation nationale. Dans un appel relayé par les organisateurs, les scientifiques appellent à un engagement financier renouvelé pour permettre l’intégration équitable des innovations dans les systèmes de santé mondiaux.
Sources : https://i-base.info/htb/51480 https://www.aides.org/actualite/lactu-remaides-ias-2025-kigali-programme http://french.china.org.cn/foreign/txt/2025-07/15/content_117977837.htm https://lecanape.rw/rwanda-ias-2025-faire-du-vih-une-page-dhistoire/