Depuis plusieurs mois, les relations se tendent entre le régime militaire nigérien et la CNPC, acteur clé du secteur pétrolier. En cause : la réduction par la CNPC des volumes de brut livrés à la Société de Raffinage de Zinder (SORAZ), perçue comme une réponse aux exigences du gouvernement nigérien. Les autorités reprochent à l’entreprise chinoise un non-respect de la réglementation nationale et une faible valorisation des travailleurs nigériens.
En mars 2025, plusieurs expatriés chinois ont été expulsés. Une directive impose désormais le départ de tout expatrié avec plus de quatre ans d’ancienneté, d’ici au 31 mai 2025. Le ministre du Pétrole, Sahabi Oumarou, a exigé un plan de « nigérisation » des postes à la SORAZ et une révision des salaires. Il a également dénoncé l’opacité de la gestion de la société, notamment l’usage exclusif du mandarin dans les documents comptables.
D’autres mesures ont visé les entreprises chinoises, dont la fermeture d’un hôtel de luxe pour violations fiscales. En parallèle, une ordonnance promouvant les entreprises locales a été introduite en août 2024. La CNPC a indiqué maintenir un « dialogue positif » avec les autorités, mais le contentieux reste ouvert, notamment sur le pipeline d’Agadem. Ce bras de fer reflète les tensions croissantes dans les relations sino-africaines autour du contrôle des ressources naturelles.
Sources : https://nigerdiaspora.net/?view=article&id=21732&catid=34 https://burkina-faso.news-pravda.com/world/2025/07/14/39159.html https://projetafriquechine.com/2025/06/03/niger-la-crise-entre-la-chine-et-le-niger-saccentue/