Le 2 avril 2025, l’administration Trump a présenté sa doctrine « Liberation Day », instaurant des droits de douane ciblés pour corriger un déficit commercial américain record. Au Maghreb, ces mesures varient : 30 % pour l’Algérie, 28 % pour la Tunisie et 10 % pour le Maroc. Mais cette disparité apparente cache une réalité plus complexe.
L’Algérie, malgré le taux élevé, voit 80 % de ses exportations vers les États-Unis principalement des hydrocarbures exemptées. Ces ventes, représentant environ 2 milliards de dollars en 2024, échappent aux nouveaux tarifs, réduisant l’impact à 500 millions de dollars de biens taxés. L’effet économique reste marginal, avec un excédent commercial de 1,5 milliard de dollars en faveur d’Alger. En revanche, la Tunisie subit de plein fouet les 28 %, sans secteur d’exportation stratégique pour compenser. L’huile d’olive, produit clé des exportations tunisiennes vers les États-Unis, est directement touchée, ce qui aggrave les tensions économiques et diplomatiques du pays.
Le Maroc bénéficie d’un taux bas de 10 % grâce à un accord de libre-échange signé en 2006. Toutefois, l’essentiel du commerce profite aux États-Unis, avec un déficit commercial de 3,4 milliards de dollars pour Rabat en 2024. Malgré une taxation légère, cette situation fragilise la souveraineté économique du Maroc. Cette politique américaine souligne des équilibres régionaux mouvants. Pour l’Algérie, le défi reste la diversification de ses exportations et de ses partenaires. Pour ses voisins, la nécessité d’une stratégie commerciale plus équilibrée devient urgente.
Sources : https://www.afrik.com/algerie-les-tarifs-douaniers-en-trompe-l-oeil-de-trump https://www.afrik.com/les-tarifs-douaniers-de-trump-au-maghreb-l-algerie-tranquille-la-tunisie-coule-le-maroc-paie-deja https://notebooklm.google.com/notebook/21e8068d-1dd6-4f24-8a1f-c5ff263adf9d