Depuis le début du conflit, les pertes humaines sont lourdes des deux côtés. Pour éviter une nouvelle mobilisation générale, qui reste impopulaire dans la population russe, Moscou opte pour le recrutement de combattants étrangers. Le précédent appel de septembre 2022 avait provoqué le départ de plus de 261 000 Russes à l’étranger. Désormais, le Kremlin souhaite préserver la stabilité intérieure tout en maintenant la pression sur le front. Le décret élargit aussi les critères de recrutement pour les services de renseignement comme le FSB (Service fédéral de sécurité de la Fédération de Russie) ou le SVR (Service des renseignements extérieurs de la Fédération de Russie), en permettant l’engagement de spécialistes plus âgés.
Les candidats étrangers se voient proposer des primes à l’engagement et la promesse d’une naturalisation rapide. Selon le ministère britannique de la Défense, plus de 1 500 recrues étrangères ont intégré l’armée russe entre avril 2023 et mai 2024. Elles viennent principalement d’Asie du Sud et de l’Est, d’ex-républiques soviétiques, ainsi que de pays africains. Les experts estiment que ces nouvelles recrues ne représentent qu’une petite part des effectifs russes.
L’apport de combattants étrangers ne suffirait pas à compenser les pertes massives subies, même si certains analystes avancent des chiffres divergents sur les pertes réelles ou les volontaires russes encore disponibles. Pour d’autres, Moscou cherche aussi à soulager une économie en tension, marquée par un manque de main-d’œuvre. Enfin, certains observateurs y voient une réponse directe aux recrutements étrangers du camp ukrainien, qui aurait lui aussi enrôlé des combattants venus d’Amérique latine, d’Europe de l’Est ou d’autres pays alliés.
Sources : https://lanouvelletribune.info/2025/07/armees-la-russie-veut-desormais-recruter-des-etrangers/ https://radioazul.international/fr/nouvelle/125/la-russie-ouvre-son-armee-aux-etrangers-pour-renforcer-ses-rangs