Initialement lancée comme une application USSD (Unstructured Supplementary Service Data) pour la gestion d’argent mobile en Tanzanie, Nala a rapidement dû faire face à des obstacles réglementaires et à une opposition des opérateurs télécoms locaux. Cela a conduit à un pivot stratégique vers les transferts transfrontaliers, une orientation renforcée par la digitalisation accélérée des paiements pendant la pandémie de Covid-19.
Aujourd’hui, Nala opère dans 11 pays africains, 19 en Europe et Amérique du Nord, ainsi que 4 en Asie. Plus de 500 000 clients utilisent ses services, dont une large part de revenus générés aux États-Unis, grâce à la diaspora africaine présente sur ce marché. L’entreprise adopte un modèle décentralisé sans siège unique, répartissant ses activités selon les revenus (États-Unis), les effectifs (Royaume-Uni) et l’impact (Afrique). Ce modèle favorise l’intégration d’expertises locales et globales, issues du mobile money en Afrique de l’Est, de la banque digitale à Londres et de la fintech à Singapour.
Pour des raisons réglementaires et opérationnelles, Nala a établi ses centres de support au Kenya, où les licences sont délivrées plus rapidement et où un vivier de talents anglophones facilite la croissance. Face à une concurrence dominée par des géants comme Western Union, Nala se distingue par des solutions rapides, économiques et sécurisées. Après avoir levé 40 millions de dollars en 2024, Nala vise à lever 120 millions supplémentaires d’ici fin 2026 et projette une introduction en bourse à New York d’ici cinq ans. Malgré des défis liés au financement en Afrique, Benjamin Fernandes reste confiant dans le potentiel de la fintech sur le continent.
Sources : https://www.thecitizen.co.tz/tanzania/magazines/how-a-tanzanian-startup-is-moving-over-1-billion-to-africa-and-asia-5112716 https://afriqueitnews.com/finance/fintech-tanzanienne-nala-vise-120-millions-dollars-expansion-mondiale/ https://www.techinafrica.fr/les-startups-africaines-specialisees-dans-les-envois-de-fonds-se-multiplient/