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12/07/2025   

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Nala, fintech tanzanienne fondée en 2017 par Benjamin Fernandes, est devenue un acteur important des transferts d’argent internationaux, facilitant plus d’un milliard de dollars de transactions annuelles vers l’Afrique et l’Asie. Cette entreprise illustre la montée en puissance des innovations africaines dans le secteur financier mondial.
Nicolai “Ngosha” Eddy and Nicolas Esteves
Nala, fintech tanzanienne fondée en 2017 par Benjamin Fernandes, est devenue un acteur important des transferts d’argent internationaux, facilitant plus d’un milliard de dollars de transactions annuelles vers l’Afrique et l’Asie. Cette entreprise illustre la montée en puissance des innovations africaines dans le secteur financier mondial.

Initialement lancée comme une application USSD (Unstructured Supplementary Service Data) pour la gestion d’argent mobile en Tanzanie, Nala a rapidement dû faire face à des obstacles réglementaires et à une opposition des opérateurs télécoms locaux. Cela a conduit à un pivot stratégique vers les transferts transfrontaliers, une orientation renforcée par la digitalisation accélérée des paiements pendant la pandémie de Covid-19.

Aujourd’hui, Nala opère dans 11 pays africains, 19 en Europe et Amérique du Nord, ainsi que 4 en Asie. Plus de 500 000 clients utilisent ses services, dont une large part de revenus générés aux États-Unis, grâce à la diaspora africaine présente sur ce marché. L’entreprise adopte un modèle décentralisé sans siège unique, répartissant ses activités selon les revenus (États-Unis), les effectifs (Royaume-Uni) et l’impact (Afrique). Ce modèle favorise l’intégration d’expertises locales et globales, issues du mobile money en Afrique de l’Est, de la banque digitale à Londres et de la fintech à Singapour.

Pour des raisons réglementaires et opérationnelles, Nala a établi ses centres de support au Kenya, où les licences sont délivrées plus rapidement et où un vivier de talents anglophones facilite la croissance. Face à une concurrence dominée par des géants comme Western Union, Nala se distingue par des solutions rapides, économiques et sécurisées. Après avoir levé 40 millions de dollars en 2024, Nala vise à lever 120 millions supplémentaires d’ici fin 2026 et projette une introduction en bourse à New York d’ici cinq ans. Malgré des défis liés au financement en Afrique, Benjamin Fernandes reste confiant dans le potentiel de la fintech sur le continent.

Sources : https://www.thecitizen.co.tz/tanzania/magazines/how-a-tanzanian-startup-is-moving-over-1-billion-to-africa-and-asia-5112716 https://afriqueitnews.com/finance/fintech-tanzanienne-nala-vise-120-millions-dollars-expansion-mondiale/ https://www.techinafrica.fr/les-startups-africaines-specialisees-dans-les-envois-de-fonds-se-multiplient/