Les manifestations des 26, 27 et 28 juin dénonçaient la gouvernance économique et politique du président Faure Gnassingbé. La répression policière a été sévère : plusieurs blessés et des arrestations massives. Les personnes interpellées ont été jugées en comparution immédiate pour « trouble aggravé à l’ordre public », une accusation récurrente contre les opposants.
Lors de l’audience, tenue sous haute surveillance, le parquet a requis jusqu’à 12 mois de prison, dont 6 avec sursis. Pour un mineur, le tribunal s’est déclaré incompétent. La défense, représentée par un collectif d’avocats, a dénoncé l’absence de preuves et des violations des droits, comme le non-respect des délais de notification des charges. Le verdict, tombé en fin d’après-midi, a vu 12 personnes relaxées au bénéfice du doute. En revanche, 19 manifestants ont été reconnus coupables et condamnés à 12 mois de prison, dont 11 avec sursis, soit un mois ferme à purger.
Ce procès s’inscrit dans une vague de répression plus large. Coupures d’Internet, restrictions des réseaux sociaux et violences policières ont été rapportées par plusieurs ONG. Si le gouvernement dénonce une campagne de désinformation, la société civile s’inquiète d’un recul des libertés fondamentales. Le jugement du 4 juillet reflète une volonté d’apaisement partielle, mais aussi la fermeté persistante des autorités face à la contestation. Dans un Togo en transition institutionnelle, le respect des droits humains reste au cœur des revendications citoyennes.
sources : https://togoscoop.tg/manifestations-de-juin-au-togo-proces-marathon-a-lome/ https://togobreakingnews.info/togo-19-manifestants-condamnes-12-relaxes/ https://lenouveaureporter.com/proces-des-manifestants-de-juin-11-prevenus-relaxes-faute-de-preuves/