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14/10/2025   

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Flux Financiers Illicites : L’Afrique Perd 88,6 Milliards USD Annuellement, Un Frein Majeur au Développement du Continent

Flux Financiers Illicites : L’Afrique Perd 88,6 Milliards USD Annuellement, Un Frein Majeur au Développement du Continent

L'Afrique subit chaque année une hémorragie financière estimée à 88,6 milliards de dollars américains, soit environ 53 160 milliards de FCFA. Cette fuite massive de capitaux nuit gravement au développement économique, à la stabilité politique et à la confiance des investisseurs.
L'Afrique subit chaque année une hémorragie financière estimée à 88,6 milliards de dollars américains, soit environ 53 160 milliards de FCFA. Cette fuite massive de capitaux nuit gravement au développement économique, à la stabilité politique et à la confiance des investisseurs.

Les flux financiers illicites (FFI), qui désignent les transferts transfrontaliers d’argent provenant d’activités illégales ou non déclarées, représentent environ 3,7 % du PIB du continent. Ils sont alimentés par l’évasion fiscale, le blanchiment d’argent, la corruption, la contrebande, l’exploitation minière illégale ou encore le financement du terrorisme. Ce phénomène prive les pays africains de ressources essentielles pour l’éducation, la santé, les infrastructures et les investissements publics. Il affaiblit également les recettes fiscales, favorise l’impunité et mine la légitimité des institutions.

Selon Abdel-Fatau Musah, commissaire de la CEDEAO pour les affaires politiques, la paix et la sécurité, la fragilité de la démocratie en Afrique de l’Ouest est étroitement liée à la corruption, moteur principal des FFI. Des pays comme le Ghana multiplient les efforts pour contrer ces pratiques. En 2023, 42 condamnations pour blanchiment d’argent ont été enregistrées, grâce à une coopération renforcée entre les institutions nationales et internationales.

La société civile, les médias et les ONG, encouragés par la Convention des Nations Unies contre la Corruption, jouent un rôle central dans la sensibilisation et le recouvrement des avoirs.Au niveau régional, la CEDEAO intensifie ses actions via des partenariats avec des institutions spécialisées comme le GIABA et la NACIWA.

L’émergence des crypto-monnaies complexifie toutefois la traque de ces flux, soulignant l’urgence d’un encadrement adapté. Face à ce fléau, les réformes légales, la transparence budgétaire et la coopération internationale sont essentielles. En tant qu’Africains du continent ou de la diaspora, comprendre les mécanismes des FFI et soutenir la lutte contre la corruption est un pas important vers une Afrique plus souveraine et prospère.

Sources : https://thebftonline.com/2025/07/01/africa-loses-us88-6bn-annually-to-illicit-financial-flows-fic/ https://africa.businessinsider.com/local/lifestyle/africa-loses-dollar886-billion-each-year-to-illegal-money-transfers-report/qp1c7fs?utm_source=chatgpt.com https://www.premiumtimesng.com/news/top-news/786461-ecowas-says-africa-loses-88-6-billion-yearly-to-illicit-financial-flows.html?tztc=1

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