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14/10/2025   

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Kenya : Répression mortelle des manifestations, le gouvernement dénonce un « coup d’État » et du « terrorisme »

Les récentes manifestations au Kenya ont viré au drame, faisant au moins 16 morts et des centaines de blessés. Tandis que le gouvernement parle de tentative de "coup d'État", les ONG dénoncent un usage excessif de la force contre une jeunesse mobilisée.
Source : Radio Canada

Mercredi, la capitale kényane a été secouée par de violents affrontements lors de manifestations marquant l’anniversaire d’une répression similaire survenue un an plus tôt. Ce qui avait commencé comme un rassemblement pacifique contre la loi budgétaire et la gouvernance s’est transformé en scènes de chaos, avec pillages et destructions dans plusieurs quartiers de Nairobi. Selon Amnesty International, au moins 16 personnes ont été tuées et plus de 400 blessées. Le ministre kényan de l’Intérieur, Kipchumba Murkomen, a pour sa part évoqué « une action préméditée » de « voyous » payés pour déstabiliser le pays, affirmant que la police avait déjoué une tentative de « coup d’État » avec une « retenue remarquable ». Il fait état de plus de dix morts et de 300 policiers blessés.

Une coalition d’ONG, dont Human Rights Watch, conteste cette version, dénonçant huit morts et des blessures graves, dont au moins huit par balles réelles. L’un des cas les plus emblématiques est celui d’un adolescent de 17 ans tué par balle. L’ONU a exprimé sa « profonde préoccupation » et exige une enquête « indépendante et transparente » sur l’usage de la force létale. Les manifestants réclamaient la démission du président William Ruto, pointant la corruption, l’absence d’emplois promis et l’impact social du nouveau budget. Dans un contexte de tensions croissantes, les autorités ont interdit la diffusion en direct des images des manifestations et restreint l’accès à Telegram, aggravant les inquiétudes sur la liberté d’expression.

Le quotidien d’opposition The Standard a titré « Régime voyou », en réponse à la version gouvernementale des faits. Ce contraste illustre une fracture profonde entre une population en quête de justice sociale et un pouvoir accusé de dérives autoritaires. Le sort des droits civiques et la stabilité du pays restent plus que jamais incertains.

Sources : https://www.reuters.com/world/africa/kenyans-brace-protests-one-year-after-storming-parliament-2025-06-25/?utm_source=chatgpt.com https://www.aljazeera.com/news/2025/6/26/at-least-eight-killed-in-deadly-kenya-protests-what-we-know?utm_source=chatgpt.com

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