Face à la crise mondiale de la pollution plastique qui asphyxie les océans, une équipe de scientifiques japonais vient de marquer un tournant décisif. Leur invention : un polymère révolutionnaire, capable de se dissoudre totalement dans l’eau de mer en quelques heures seulement. Cette innovation suscite l’espoir de préserver les écosystèmes marins vitaux pour des millions de personnes, notamment en Afrique et au sein des diasporas préoccupées par la survie de la planète.
Chaque année, plusieurs millions de tonnes de déchets plastiques finissent dans les océans, mettant en péril la faune marine, les coraux et les moyens de subsistance de nombreuses communautés côtières. Dans ce contexte alarmant, des chercheurs de l’Université de Tokyo, en collaboration avec le centre RIKEN pour la science des matériaux émergents, ont développé un plastique biodégradable aux propriétés inédites. Sous la direction du Professeur Takuzo Aida, ils ont mis au point un matériau capable de se désintégrer complètement dans l’eau salée, sans laisser de microplastiques ni de résidus toxiques.
Le secret de cette prouesse technologique repose sur la chimie supramoléculaire. Ce plastique reste stable à l’état sec, mais au contact de l’eau de mer, le sel affaiblit ses liaisons moléculaires, provoquant une décomposition rapide. Les fragments sont ensuite naturellement digérés par les microbes marins, sans danger pour l’environnement. Contrairement aux plastiques traditionnels, ce polymère est recyclable à plus de 90 %, non toxique, ininflammable, et surtout, il n’émet aucun dioxyde de carbone lors de sa dégradation. Validée par l’Université de Kyoto, sa biodégradation complète en milieu marin constitue une première mondiale pour un matériau de ce type.

Cette avancée intervient alors que le Programme des Nations Unies pour l’environnement prévoit un triplement de la pollution plastique d’ici 2040. Pour le Professeur Aida, il s’agit d’une responsabilité éthique : celle de léguer un environnement vivable aux générations futures. Bien que prometteur pour des applications comme les emballages ou l’impression 3D, ce plastique n’est pas encore prêt à être commercialisé à grande échelle. Des ajustements sont encore nécessaires pour assurer sa compatibilité avec les chaînes de production industrielles. Cependant, une innovation permet déjà de le rendre temporairement résistant à l’eau via un film hydrophobe, ouvrant la voie à des usages variés et adaptables.
Cette invention japonaise constitue une réponse concrète à une urgence planétaire. En combinant durabilité et dégradation rapide, elle redéfinit les standards des matériaux plastiques. Pour les pays africains, notamment ceux du littoral, où la pollution marine affecte la pêche, la santé publique et le tourisme, cette technologie pourrait représenter une solution précieuse. Si elle est adoptée à grande échelle, elle marquerait un pas essentiel vers la protection des océans et de la biodiversité, et offrirait aux peuples africains une voie vers un avenir plus sûr et plus propre.
Sources : https://sigmaearth.com/fr/Des-scientifiques-japonais-développent-un-plastique-biodégradable-qui-se-dissout-dans-l%27eau-de-mer-en-quelques-heures/ https://www.enviro2b.com/2025/06/15/quand-le-plastique-fond-au-contact-de-leau-salee-cette-innovation-japonaise-qui-pourrait-sauver-nos-oceans/ https://lapresse.tn/2025/06/04/un-plastique-revolutionnaire-se-dissout-en-mer-en-quelques-heures-selon-des-chercheurs-japonais/