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09/08/2025   

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Présidentielle 2025 en Côte d’Ivoire : Gbagbo et Thiam unissent l’opposition pour un scrutin équitable

Présidentielle 2025 en Côte d’Ivoire : Gbagbo et Thiam unissent l’opposition pour un scrutin équitable

Un tournant politique majeur vient de s’opérer en Côte d’Ivoire : le Parti Démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI) et le Parti des Peuples Africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI) ont officialisé la création d’un front commun. Cette alliance, annoncée à quelques mois de l’élection présidentielle de 2025, vise à redéfinir les règles du jeu politique et à promouvoir une démocratie plus inclusive. Quel est l’enjeu réel de cette union pour l’avenir du pays ?
Jeune Afrique

Le jeudi 19 juin 2025, à Cocody (Abidjan), le PPA-CI de Laurent Gbagbo et le PDCI de Tidjane Thiam ont scellé une alliance politique inédite. Présentée comme une réponse à la situation sociopolitique actuelle, cette coalition se donne pour mission de mobiliser la nation autour de la justice sociale, du respect de la Constitution et d’une démocratie élargie. L’objectif : renforcer la concertation, la coopération et l’unité d’action de l’opposition face aux défis du processus électoral à venir.

La nouvelle entente s’est concrétisée par la mise en place d’un cadre de coordination stratégique. Lors de la cérémonie de signature, Sébastien Danon Djédjé représentait le PPA-CI et Noël Akossi Bendjo, le PDCI. Une déclaration commune a été lue par Soumaïla Bredoumy, porte-parole du PDCI-RDA, exposant les revendications centrales de ce front commun. Parmi elles : la réintégration sur la liste électorale de figures politiques clés telles que Laurent Gbagbo, Tidjane Thiam, Guillaume Soro, Charles Blé Goudé et Noël Akossi Bendjo. L’opposition réclame également un audit indépendant du fichier électoral, jugé peu fiable, ainsi qu’une réforme profonde de la Commission Électorale Indépendante (CEI), accusée de partialité. Autre exigence : la proclamation des résultats « bureau de vote par bureau de vote » afin de garantir transparence et crédibilité. Les partis appellent par ailleurs à l’ouverture d’un dialogue politique avec le gouvernement pour instaurer un cadre de discussions véritablement inclusif.

Source : iStock

Même s’il est pour l’heure exclu de la présidentielle, Laurent Gbagbo reste mobilisé. Il a réaffirmé son engagement historique pour le multipartisme, dénoncé les dérives du pouvoir en place, et déclaré qu’il « n’abandonnera[it] pas le combat contre le 4e mandat », visant ainsi une potentielle candidature d’Alassane Ouattara. Selon lui, garantir l’alternance politique est un impératif pour toute démocratie digne de ce nom. Tidjane Thiam, radié lui aussi de la liste électorale, s’est exprimé en visioconférence depuis la France. Il a salué un « acte fort pour une élection présidentielle inclusive et apaisée », et a exprimé son soutien total à la coalition. Il a également remercié Laurent Gbagbo d’avoir accepté de prendre la direction de ce front commun.

Cette alliance ne se limite pas à une coopération entre partis. Elle s’appuie aussi sur le mouvement citoyen « Trop c’est Trop », qui regroupe d’autres formations comme Générations et Peuples Solidaires (GPS) de Guillaume Soro. Cette initiative entend fédérer les énergies de la société civile autour de deux priorités : le rejet d’un nouveau mandat d’Alassane Ouattara et la défense des principes constitutionnels. Un comité paritaire, composé de représentants du PPA-CI et du PDCI, doit être mis en place pour assurer le suivi de cette alliance et en formaliser les actes constitutifs. Si certains observateurs jugent cette union tardive, ses initiateurs espèrent en faire une force de contestation crédible et une alternative politique capable de peser sur les rapports de force à l’approche de l’élection.

La constitution de ce front commun marque un moment-clé dans la course vers 2025. Elle va au-delà des seuls enjeux électoraux pour s’inscrire dans une volonté de réforme démocratique et de justice sociale. En unissant leurs forces, les deux principales formations de l’opposition cherchent à jouer un rôle central dans la réorganisation du paysage politique ivoirien. Reste à voir si cette union tiendra ses promesses de transparence, d’équité et de mobilisation populaire. Une chose est sûre : la route vers la présidentielle de 2025 s’annonce mouvementée, et le rôle de ce front commun pourrait s’avérer décisif dans le basculement des équilibres politiques.

Sources : https://www.koaci.com/article/2025/06/19/cote-divoire/politique/cote-divoire-le-pdci-et-ppa-ci-sunissent-pour-former-un-front-commun-face-au-parti-au-pouvoir_187831.html https://www.pressecotedivoire.fr/22699-election-presidentielle-2025-le-ppa-ci-et-le-pdci-rda-forment-un-front-commun-pour-une-alternance-democratique

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Un tournant politique majeur vient de s’opérer en Côte d’Ivoire : le Parti Démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI) et le Parti des Peuples Africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI) ont officialisé la création d’un front commun. Cette alliance, annoncée à quelques mois de l’élection présidentielle de 2025, vise à redéfinir les règles du jeu politique et à promouvoir une démocratie plus inclusive. Quel est l’enjeu réel de cette union pour l’avenir du pays ?
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