En décembre 2024, le Bitcoin a atteint un niveau record, oscillant entre 100 000 et 104 000 dollars. Ce bond historique est attribué à plusieurs facteurs, notamment des politiques monétaires globales favorables aux actifs alternatifs, un regain d’intérêt institutionnel, et des avancées technologiques dans l’adoption de la blockchain. L’élection de Donald Trump aux États-Unis a également renforcé l’optimisme des investisseurs, alimentant la spéculation sur Bitcoin comme réserve de valeur mondiale.
Pour de nombreux Africains, le Bitcoin représente plus qu’un investissement : c’est une alternative viable face à des systèmes financiers locaux souvent défaillants. Dans des pays comme le Nigeria, où les restrictions monétaires et la dévaluation des devises nationales freinent les échanges internationaux, Bitcoin permet des transactions transfrontalières fluides. Sa nature décentralisée offre aussi une résilience face à l’instabilité politique et économique, devenant ainsi une solution prisée par les entrepreneurs et les importateurs.

Malgré son potentiel, le Bitcoin n’est pas sans risque. Les niveaux actuels, bien qu’euphoriques, sont susceptibles de corrections. Si le cours retombe sous les 90 000 dollars, les experts prévoient une consolidation autour des 77 000 à 85 000 dollars. Cela reflète les tendances observées après les cycles haussiers précédents. Pour les investisseurs africains, où l’accès aux marchés mondiaux est limité, une baisse brutale pourrait fragiliser davantage la confiance dans les cryptos.
L’Afrique est en train de jouer un rôle croissant dans l’écosystème mondial du Bitcoin. Outre son adoption comme moyen de paiement, plusieurs projets locaux exploitent le minage ou développent des plateformes pour démocratiser son utilisation. À mesure que le continent renforce ses infrastructures numériques, le Bitcoin pourrait devenir un levier essentiel pour stimuler l’inclusion financière et les économies locales.
Le Bitcoin est à un carrefour historique, et sa trajectoire en Afrique dépendra autant des évolutions globales que de l’engagement local envers les technologies blockchain. Pour les investisseurs africains, une approche prudente et bien informée reste cruciale.