Convoqué à deux reprises par la police judiciaire pour répondre à des accusations graves, Opiangah est introuvable depuis le 20 novembre 2024. Les accusations portées contre lui incluent des faits de violence, inceste, séquestration et usage de faux, déposées par son beau-père, qui l’accuse d’avoir abusé d’une mineure. Cette affaire a rapidement pris une tournure dramatique. Alors que les rumeurs circulent sur une possible fuite d’Opiangah vers l’étranger, ses avocats affirment ne pas avoir de nouvelles de lui. Des spéculations ont même évoqué un éventuel refuge à l’ambassade des États-Unis à Libreville, une hypothèse démentie par les autorités américaines. Ce flou autour de sa localisation alimente les débats sur la transparence et l’intégrité du processus judiciaire au Gabon.
Les soutiens d’Opiangah dénoncent ce qu’ils qualifient de « harcèlement politique », arguant que les accusations sont motivées par des raisons politiques. En effet, Opiangah est président de l’Union pour la démocratie et l’intégration sociale (Udis) et a récemment pris position contre le référendum constitutionnel proposé par le gouvernement. Ses partisans avancent que cette affaire est une manœuvre pour le discréditer et réduire la voix de l’opposition.
L’absence d’Opiangah représente un défi pour le gouvernement gabonais, déjà sous pression en raison de tensions internes croissantes. La situation actuelle met en lumière les défis liés à la justice dans un pays où les allégations de corruption et d’abus de pouvoir sont fréquentes. Alors que l’opinion publique reste suspendue aux évolutions de cette affaire, il est clair que la disparition d’Hervé Patrick Opiangah pourrait avoir des répercussions significatives sur la dynamique politique au Gabon.