Soyombo, fondateur de la Fondation pour le Journalisme d’Investigation, a été appréhendé lors d’une opération contre le vol de pétrole dans la région de Port Harcourt. Selon l’armée, son arrestation est liée à sa présence sur un site de bunkering illégal, où des activités criminelles étaient en cours.
Cette détention a été dénoncée par de nombreuses organisations de défense des droits humains et de la presse, qui y voient une atteinte à la liberté d’expression. La Fondation pour le Journalisme d’Investigation a déclaré sur les réseaux sociaux que “le journalisme n’est pas un crime”, appelant à la libération immédiate de Soyombo et à la protection des preuves saisies lors de son arrestation. Les critiques soulignent que cette situation s’inscrit dans un contexte plus large de répression des journalistes au Nigeria, où le pays est régulièrement classé parmi les plus dangereux pour les professionnels des médias.
L’armée, quant à elle, défend son action en affirmant que la lutte contre le vol de pétrole est cruciale pour la sécurité nationale et l’économie du pays. Le lieutenant-colonel Danjuma Danjuma a insisté sur le fait que l’opération visait à démanteler des réseaux criminels bien établis. Cependant, les accusations d’arrestations arbitraires et de violations des droits humains persistent.
Le cas de Fisayo Soyombo met en lumière la tension entre la nécessité de protéger les ressources nationales et le droit à l’information. Alors que les appels à sa libération continuent de croître sur les réseaux sociaux, il est essentiel que les autorités nigérianes garantissent un environnement sûr pour les journalistes afin qu’ils puissent exercer leur métier sans crainte de représailles.