Aujourd'hui

10/08/2025   

PUB

PUB

Politique

L’essentiel à retenir dans l’univers de la politique, des stratégies, des idées, et bien davantage.

Vers une Élection en 2025 ? Les Doutes d’Ondo Ossa sur la Promesse Militaire

Vers une Élection en 2025 ? Les Doutes d’Ondo Ossa sur la Promesse Militaire

Le 30 août 2024, lors d'une interview diffusée sur TV5 Monde, Albert Ondo Ossa, ancien candidat à la présidentielle gabonaise, a exprimé des critiques acerbes à l'égard du bilan des militaires au pouvoir.
Le professeur Albert Ondo Ossa lors de son passage dans les locaux de Jeune Afrique, à Paris, le 19 juin 2023. © Bruno Lévy pour JA

Le 30 août 2024, lors d’une interview diffusée sur TV5 Monde, Albert Ondo Ossa, ancien candidat à la présidentielle gabonaise, a exprimé des critiques acerbes à l’égard du bilan des militaires au pouvoir. Cette déclaration intervient dans un contexte politique tendu, où la commémoration de la Journée nationale de la libération a été marquée par des tensions entre les acteurs politiques et le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI).

Un Bilan Jugé Médiocre

Albert Ondo Ossa n’a pas mâché ses mots en qualifiant le bilan des militaires de médiocre. Un an après le coup d’État qui a renversé Ali Bongo, les attentes de la population gabonaise sont loin d’être satisfaites. Les militaires, qui avaient promis un retour rapide à la démocratie, semblent avoir échoué à tenir leurs engagements. Ondo Ossa a déclaré : « je n’ai aucune raison de croire qu’on va aller à l’élection présidentielle en 2025 ». Cette affirmation a suscité des réactions au sein de la classe politique et parmi les citoyens, qui s’interrogent sur la crédibilité des promesses militaires. La Journée nationale de la libération, censée être un moment de fête et de célébration, a pris une tournure inattendue. Au lieu de se concentrer sur les festivités, les acteurs politiques ont profité de cette occasion pour confronter les militaires à leur gestion du pays. Les discours prononcés lors de cet événement ont révélé un profond mécontentement face à la situation actuelle. Les promesses de développement et de réformes, qui avaient suscité l’espoir au moment du coup d’État, semblent désormais vaines.

Les Promesses Non Tenues

L’un des principaux points soulevés par Ondo Ossa concerne le manque de progrès tangible depuis la prise de pouvoir militaire. Les militaires avaient promis de rendre le pouvoir aux civils et d’organiser des élections crédibles. Cependant, un an après le coup d’État, la situation reste floue. Les Gabonais s’interrogent sur la sincérité des intentions des militaires, qui semblent se concentrer davantage sur des projets d’infrastructure que sur des réformes politiques. Ondo Ossa a critiqué le fait que les projets d’infrastructure, tels que des routes et des ponts, ne répondent pas aux attentes des citoyens. Selon lui, ces initiatives ne sont que des mesures superficielles qui ne traitent pas les problèmes fondamentaux du pays, tels que la corruption, le chômage et la pauvreté. Il a déclaré que le bilan des militaires est « zéro », soulignant l’absence de résultats concrets dans la transition politique.

Un Scepticisme Croissant

Le scepticisme d’Ondo Ossa est partagé par de nombreux Gabonais qui, un an après le coup d’État, se sentent de plus en plus frustrés par la situation. Les promesses de changement et de progrès se heurtent à la réalité d’une gestion chaotique. Les manifestations et les appels à la mobilisation se multiplient, avec des citoyens qui exigent des comptes et un retour rapide à la démocratie. Les militaires, de leur côté, semblent déterminés à conserver le contrôle du pays. Le général Brice Oligui Nguema, qui a pris le pouvoir après le coup d’État, a promis des réformes, mais les résultats tardent à se faire sentir. Les Gabonais se demandent si les militaires sont réellement disposés à céder le pouvoir aux civils ou s’ils cherchent simplement à prolonger leur règne.

L’Attente d’un Référendum

Dans ce climat de méfiance, la classe politique gabonaise se prépare également à un référendum constitutionnel prévu pour la fin de 2024. Ce référendum est censé établir les bases d’une nouvelle gouvernance et d’un retour à la démocratie. Cependant, le manque de confiance envers les militaires complique la situation. Les acteurs politiques, dont Ondo Ossa, craignent que le référendum ne soit qu’une façade pour légitimer le pouvoir militaire.

Albert Ondo Ossa a su mettre en lumière les préoccupations croissantes des Gabonais face à la gestion des militaires. Son analyse du bilan de la transition militaire soulève des questions cruciales sur l’avenir politique du pays. Alors que les promesses de changement demeurent sans réponse, la population attend avec impatience des signes tangibles d’un retour à la démocratie. La situation actuelle appelle à une réflexion profonde sur la direction que prendra le Gabon dans les mois à venir. La voix d’Ondo Ossa résonne comme un appel à l’action et à la responsabilité, tant pour les militaires que pour les acteurs politiques, dans la quête d’un avenir meilleur pour le pays.

Sources : https://information.tv5monde.com/afrique/gabon-le-president-de-la-transition-rencontre-lex-candidat-rival-de-bongo-albert-ondo-ossa
https://information.tv5monde.com/afrique/video/gabon-un-apres-le-coup-detat-de-brice-oligui-nguema-2737803
https://information.tv5monde.com/afrique/video/gabon-quels-sont-les-projets-dalbert-ondo-ossa-2665199
https://information.tv5monde.com/afrique/video/gabon-cest-une-revolution-de-palais-selon-lopposant-albert-ondo-ossa-2666175
https://gabonmediatime.com/albert-ondo-ossa-je-nai-aucune-raison-de-croire-quon-va-aller-a-lelection-presidentielle-en-2025/

Vers une Élection en 2025 ? Les Doutes d’Ondo Ossa sur la Promesse Militaire

Le 30 août 2024, lors d'une interview diffusée sur TV5 Monde, Albert Ondo Ossa, ancien candidat à la présidentielle gabonaise, a exprimé des critiques acerbes à l'égard du bilan des militaires au pouvoir.
Le professeur Albert Ondo Ossa lors de son passage dans les locaux de Jeune Afrique, à Paris, le 19 juin 2023. © Bruno Lévy pour JA

À découvrir aussi

L’astronaute américain Jim Lovell, commandant de la célèbre mission Apollo 13, est décédé à l’âge de 97 ans. Figure emblématique de l’exploration spatiale, il est resté dans l’histoire pour avoir transformé une catastrophe imminente en un retour triomphal sur Terre, incarnant sang-froid et courage.
À la veille du 65ᵉ anniversaire de l’indépendance, le Président Alassane Ouattara a annoncé une série de mesures sociales majeures visant à améliorer le pouvoir d’achat des Ivoiriens. Parmi elles, une revalorisation inédite des primes de fin d’année pour les fonctionnaires et retraités, symbole d’un partage accru des fruits de la croissance économique.
Une étude menée par le Malaria Atlas Project (MAP) et le Boston Consulting Group (BCG) alerte sur l’impact du changement climatique sur la lutte contre le paludisme en Afrique. Les projections prévoient plus de 550 000 décès supplémentaires liés à la maladie entre 2030 et 2049 si rien n’est fait.
Une tragédie aérienne a frappé le Ghana, coûtant la vie à huit personnes, dont deux ministres, plongeant le pays dans le deuil. Face à cette épreuve, la Banque Africaine de Développement, par la voix de son Président, a exprimé une compassion sincère, rappelant l’importance de l’unité et du soutien mutuel sur le continent.
L’Organisation nationale des entrepreneurs (O.N.E) a lancé « Future Boss », un programme inédit destiné aux collégiens et lycéens tunisiens pour les initier à l’entrepreneuriat. Cette initiative vise à préparer une génération capable de relever les défis économiques futurs, offrant un modèle inspirant pour l’ensemble du continent africain.
Dans le centre de la Somalie, un programme éducatif inédit initie les jeunes élèves à l’intelligence émotionnelle. Objectif : mieux comprendre les sentiments, favoriser l’empathie et prévenir les comportements violents dès le plus jeune âge.
Le Zimbabwe durcit sa politique économique en interdisant le commerce de rue et les vêtements de seconde main. Une mesure radicale qui soulève des inquiétudes sur l’avenir des petits vendeurs et l’équilibre social.
Le gouvernement soudanais affirme que les Émirats Arabes Unis soutiennent militairement les Forces de Soutien Rapide (RSF) via l’envoi de mercenaires étrangers. Une accusation renforcée, selon Khartoum, par l’abattage d’un avion émirati transportant des combattants présumés. Abu Dhabi dément formellement toute implication.
La Guinée a annulé la concession d’une importante mine de bauxite accordée à une entreprise émiratie, invoquant des manquements à la législation nationale. Cette décision s’inscrit dans une stratégie de souveraineté économique visant à renforcer le contrôle de l’État sur les ressources naturelles.
Les autorités sénégalaises ont récemment intercepté une cargaison de médicaments contrefaits d'une valeur estimée à près de 395 millions de F CFA à Saly. Cette opération s'inscrit dans une stratégie de lutte plus large contre le trafic pharmaceutique illégal, qui prend de plus en plus appui sur les canaux numériques.